Une centaine de Malonnois ont inauguré, le dimanche 15 octobre, la « Transmalonnoise ». Ce circuit de 22 km, conçu par le groupe Sentiers de « Malonne Transitionne » permet de découvrir les plus beaux chemins et les lieux les plus charmants du village.
La manifestation se situait dans le cadre de la Semaine des Sentiers organisée dans tout le pays par l’asbl « Tous à pied ». Elle avait surtout pour objectif de permettre aux Malonnois ainsi qu’aux autorités communales de découvrir l’action du groupe sentiers, ses objectifs, ses réalisations, ses projets.
Une exposition était présentée, dans la cour de l’institut Saint-Berthuin, lieu de rendez-vous. On y voyait l’évolution du réseau des sentiers malonnois depuis deux siècles, les atouts et faiblesses de ce maillage de nos jours, puis un ensemble d’activités déjà menées depuis trois ans par ce groupe constitué d’une quinzaine de bénévoles et qu’anime Antoine Rousseau. Ce sont des circuits de promenades – avec la collaboration de Malonne Première – , le balisage des impasses, des promenades guidées, des chantiers d’entretien et de nettoyage, des démarches diverses avec les autorités… Les projets étaient aussi mis en avant, ponctuels comme pour la Taillette ou la Voie du Tram, plus larges comme la signalisation ou le « Réseau Cheminement Piéton Namur – Rive gauche » en cours d’élaboration avec « Tous à pied » et la Ville.
Trois membres du groupe ont pris la parole, pour situer l’événement dans son cadre.
Stany Dorval a ainsi donné quelques chiffres. En 1841, Malonne comptait 110 km de sentiers. Depuis lors, 40 d’entre eux ont été asphaltés et 24 autres ont été supprimés ou privatisés. Il en reste donc 46 km à ce jour, qui sont devenus notre priorité, dit-il. Quel est l’intérêt de leur sauvegarde ? Ils offrent une liaison commode et sécurisée entre divers pôles de vie ; ils sont un lieu propice à la détente et au sport, un endroit de rencontre avec la nature et le patrimoine. Le groupe, insiste-t-il, demande un meilleur balisage, moyen indispensable pour faire connaître le réseau et pousser à sa fréquentation accrue.
Jean-François Pacco, après avoir énuméré les principales initiatives du groupe, a mis le doigt sur quelques problèmes rencontrés, tels que divers chemins non entretenus, voire privatisés : « Notre volonté est que, dès que la situation légale permet le passage, ce droit citoyen soit respecté », dit-il. Et si la base légale, en la matière, demeure l’Atlas de 1841, il demande que certains passages utiles, créés depuis lors par l’usage, soient pris en compte. Il a aussi cité des projets non encore aboutis, comme l’achèvement du sentier parcourant le beau ravin boisé de la Taillette.
Véronique Pirot a alors présenté cette randonnée Transmalonnoise. « Chamonix a le Tour du Mont Blanc, et Charleroi sa Boucle Noire. Pourquoi ne pas créer à Malonne une balade emblématique ? », dit-elle. Ce circuit réunit en un seul itinéraire les plus beaux points de vue, les chemins les plus sauvages, mais aussi la découverte d’éléments historiques. Certes, il n’est pas encore balisé sur le terrain, mais il peut être suivi sur carte papier ou grâce au site web de Malonne Transitionne.
Un couper de ruban symbolique a suivi, avec la participation du bourgmestre Prévot et des échevins Gennart, Mouget et Scailquin.
L’horaire annoncé ne permettait pas de parcourir toute la randonnée, mais les organisateurs ont proposé une promenade beaucoup plus courte (2,5 km), illuminée par un beau soleil automnal. C’était l’occasion de faire découvrir quelques chemins intéressants et aussi de présenter quelques passages problématiques, dans l’espoir que des aménagements y soient réalisés.
Cheminant par la voie du Tram, le groupe s’est arrêté à l’escalier qui dévale vers la rue du Landoir, un passage difficile tant pour les cyclistes que pour les poussettes. Or, c’est ici le meilleur itinéraire en mode doux pour éviter la dangereuse rue du Fond. Le groupe sentiers préconise une reconstruction de l’ancienne passerelle du vicinal, qui permettrait un prolongement aisé du chemin, jusqu’à la rue de la Majolique. L’échevin Gennart a répondu positivement sur le principe, même s’il existe des difficultés juridiques et techniques. A terme, dit-il, on pourrait se diriger vers une solution combinant rampe d’accès et passerelle.
Après avoir sillonné le quartier de la Vigne, le groupe a fait une deuxième halte aux Trieux, où Stany Dorval a montré les problèmes touchant les sentiers 77 et 78, éléments du maillage reliant Clinchamp, Trieux et le Fond. Un tronçon s’est érodé, un deuxième s’est effondré lors des inondations de 2021, un troisième traverse une parcelle à bâtir. Là aussi, des solutions sont proposées, telles qu’une sécurisation ou une déviation.
Les participants à la balade-découverte se sont ensuite retrouvés au point de départ, pour partager le verre de l’amitié et échanger remarques, souhaits et propositions sur ce sujet qui suscite un intérêt croissant.
Pour découvrir le tracé de la Transmalonnoise et les autres actions du groupe sentiers de Malonne : malonnetransitionne.be/SM/
Texte : Jean-François Pacco
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