Cette année encore, de nombreux Malonnois ont pris part à l’opération Grand Nettoyage (10e édition) organisée par l’asbl Be WaPP dont l’objectif est d’améliorer la propreté publique en développant des actions visant à réduire la présence de déchets sauvages et de dépôts clandestins en Wallonie.
S’il était possible de s’y inscrire directement en ligne, comme l’ont fait une dizaine de petits groupes de villageois, on pouvait également participer à cette action citoyenne en répondant à l’invitation du groupe Sentiers de Malonne Transitionne (MT).
À l’instar de deux sections de l’unité scouts (Baladins et Loups 1), une quarantaine de personnes de tous âges s’est rendue aux trois rendez-vous proposés, place du Terminus, par l’équipe de MT ces 23 et 24 mars, malgré une météo parfois capricieuse, giboulées de mars obligent.
Après avoir reçu une paire de gants, une chasuble fluorescente et des sacs poubelles, les participants, répartis en petits groupes, se sont engagés sur des itinéraires préalablement tracés, alternant routes et sentiers, dans le but d’assainir notre beau village.
Au retour des boucles, les témoignages des différents participants abondaient généralement dans le même sens pour dire que le village est globalement propre mais qu’il existe çà et là des points noirs, parfois très noirs. Des zones où l’on peut remplir plusieurs sacs sur quelques dizaines de mètres à peine… Généralement des endroits à l’abri des regards, le long de routes de transit comme il y en a dans tous les villages ou entre deux agglomérations. Malonne n’échappe pas à la règle malheureusement ; il suffit d’observer par exemple les accotements de la Navinne…
On peut aussi déplorer la découverte de petites décharges locales, récentes ou anciennes (gravats, plaques d’amiante, vieux jouets, meubles de jardin cassés ou plus surprenant : vieux ustensiles ménagers remplis de coquilles de moules, bouteilles d’huiles de cuisson usagées, vaisselle cassée…).
Le déchet le plus fréquemment jeté est, sans surprise, la canette – de bière surtout (à quand l’instauration d’une consigne ?) Sur le podium, suivent les bouteilles (en plastique ou en verre) et les emballages en tous genres. Au rayon des objets plus insolites, on citera un pneu de camion, une carcasse de brouette, un fauteuil électrique… c’est au total une dizaine de mètres cubes de déchets qui ont été récupérés et évacués.
C’est avec un sentiment ambivalent que les bénévoles d’un jour se sont quittés : celui d’un travail accompli mais aussi celui de la déception et de l’incompréhension. Comment est-il encore possible de trouver autant de déchets dans la nature à l’heure où la question environnementale est posée quotidiennement ? Comment peut-on encore jeter un papier par terre ou une canette par la fenêtre de sa voiture ? Pourquoi aller vider sa remorque dans un bois plutôt qu’au parc à containers prévu à cet effet ? Ce ne sont pourtant pas les campagnes de sensibilisation écologique qui manquent. Comment éviter ces incivilités ? Comment sensibiliser cette petite minorité de citoyens et l’amener à changer de comportement ? Par l’éducation ? Certainement. Par la répression ? Peut-être aussi.
Remercions tous les acteurs motivés qui ont contribué à ce que cette action citoyenne soit une réussite et remercions également celles et ceux qui veillent à la propreté de leur quartier en effectuant un petit ramassage systématique lors de leurs promenades quotidiennes. Ils sont plus nombreux qu’on ne l’imagine.
N’oublions pas non plus qu’en amont de ces démarches réparatrices, notre mode de vie peut aussi avoir une influence sur les déchets que nous produisons… ou mieux, que nous ne produisons pas.
Quoi qu’il en soit, le rendez-vous est d’ores et déjà pris pour l’année prochaine… malheureusement.
Texte : Stany Dorval