Lors de cet événement, nous avons accueilli un peu moins de 30 personnes à l’Institut Saint-Berthuin de Malonne autour de trois thèmes principaux choisis par les participants eux-mêmes. Ceux-ci étaient la permaculture, la conscientisation citoyenne et les énergies renouvelables. Dans ce compte rendu, nous allons vous expliquer les grandes lignes des discussions de chaque groupe.
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Dans un premier temps, chacun s’est exprimé sur le sujet de la permaculture par ce qu’il y comprenait dans le terme ou dans sa généralité. En quelques mots, quelques explications ont été données sur l’origine du terme permaculture, théorisé par Bill Mollison et David Holmgren dans les années 1970. La permaculture est basée sur l’observation de la nature et de son fonctionnement.
La méthode permaculturelle repose sur trois principes éthiques forts :
- Prendre soin des humains
- Prendre soin de la Terre (de tout le Vivant)
- Partager équitablement
Nous avons, entre autres, discuté du fait que, plus qu’une méthode, la permaculture est essentiellement une philosophie de vie. Elle est applicable à tous les domaines de la vie tels que l’alimentation, l’énergie, l’enseignement, les relations sociales, etc.
La conversation s’est orientée assez rapidement vers ce qu’est l’alimentation durable ainsi que les différentes possibilités pour les Malonnois d’acheter des produits locaux et éthiques.
Dû à un temps limité, les questionnements sur ces vastes sujets n’ont pas pu être tous posés. Il est donc envisageable de revenir sur cette thématique lors d’un futur café citoyen.
Énergies renouvelables
Les attentes principales des participants à cette table de conversation étaient de trouver un moyen efficace pour sortir des énergies fossiles et du nucléaire. Un point intéressant a été mis en évidence, il ne suffit pas de trouver une énergie renouvelable pour consommer tout autant, il faut premièrement apprendre à réduire sa consommation excessive pour éviter un effet rebond (mesures qui permettent de polluer moins, mais qui entraînent la population à consommer plus).
Une envie de créer une coopération citoyenne afin de financer une éolienne malonnoise est apparue. Xavier Gillon (voir avec Nathalie le nom exact) est un entrepreneur sur la région de Namur qui veut créer un bouquet énergétique complet et renouvelable, il est donc un premier contact vers ce type d’idée.
L’idée de sensibilisation est apparue aussi lorsque la discussion s’est tournée vers les commerçants qui éclairaient leurs vitrines lors des heures de fermeture. Il y a également l’aspect éclairage public qui est tantôt trop présent et donc dérange et tantôt trop rare et donc peut être dangereux pour les piétons.
Cinq idées et/ou solutions sont ressorties de la discussion :
- Apprendre à créer un feu de bois efficace pour le chauffage
- Création d’un canevas de la consommation de chaque appareil au sein d’un ménage
- Sensibiliser les acteurs à la consommation énergétique (ménages, commerces, écoles, etc.)
- Créer un recensement des points d’éclairage afin d’en parler avec la ville de Namur. Lesquels sont inutiles et lesquels devraient être mis en place.
- Accompagner les citoyens pour les aider vers le changement ou la transition.
Conscientisation citoyenne
Les échanges ont débuté en définissant ce qu’était vraiment le terme de « conscientisation ». D’une part, certains participants évoquaient le fait du « devoir » de chacun d’essayer d’influencer positivement les autres concitoyens tandis que d’autres expliquaient que la conscientisation de citoyen à citoyen n’était pas, selon eux, le moyen le plus efficace. Ces derniers mettaient l’influence des politiques davantage en avant.
Le thème de la solidarité a été repris à de nombreuses reprises. En effet, plusieurs participants proposaient l’hypothèse que si l’éducation était davantage axée sur la solidarité, l’entraide et le partage, cela donnerait naissance à des échanges et des possibilités de remises en question plus importantes qu’aujourd’hui concernant les questions de transitions écologiques/énergétiques et les gestes du quotidien à réaliser pour limiter notre impact négatif.
« Comment conscientiser sans imposer ? ». Cette question a permis de mettre en avant la difficulté d’échanger et de partager avec des personnes non soucieuses des changements et urgences climatiques. Un exemple très parlant a été mis en avant. Une participante a expliqué qu’elle venait à son travail avec des yaourts faits maison dans des pots de verre. Plutôt que d’imposer ses choix et de juger ceux qui ne fonctionne pas de cette façon et consomme des produits de grandes surfaces avec des emballages plastiques, la curiosité et les échanges ont permis à d’autres personnes de vouloir venir avec des yaourts également faits maisons. La difficulté de rentrer dans un profil “d’expert de l’écologie” aux yeux des autres a permis de voir que ce statut pouvait apporter de la gêne chez les autres, car ceux-ci ne se retrouvant pas dans les propos de ce désigné « expert », peuvent se braquer et donc ne plus vouloir échanger paisiblement.
L’influence des multinationales et des politiques a également été abordée. Des participants évoquaient le fait que ce n’était pas du ressort de ces grandes sociétés d’influencer le citoyen, car ces derniers ne pensaient qu’au rendement de leurs produits. D’autres expliquaient que justement, ces derniers devraient instaurer petit à petit des normes « écologiques » pour influencer les personnes qui de prime abord ne seraient pas sensibles aux questions climatiques.
La question de « comment conscientiser ces personnes qui ne se préoccupent pas de l’environnement » (mots repris de participants) à permis de nombreux échanges très actifs. Les participants semblaient vraiment divisés en deux camps. Ceux qui pensent qu’il faut imposer des normes et davantage punir les actes en total désaccord avec les envies de changements et d’évolution. Et ceux qui expliquent qu’imposer des choses n’est pas utile si les personnes ne comprennent pas les raisons cachées derrière.
Conclusion
En conclusion, nous avons passé un moment agréable autour d’un petit verre (Philomène, jus locaux et thé glacé maison) avec des petits biscuits « home made » par le comité organisateur. D’intéressants échanges se sont créés et pour ne pas les laisser dans ce café citoyen, n’hésitez pas à réagir via le germoir du site internet de Malonne Transitionne pour concrétiser certaines idées.
Pour le prochain café, nous vous attendons le samedi 22 février 2020 à 19h sur le thème de “La simplicité volontaire” à l’Institut Saint-Berthuin de Malonne. Les informations et les modalités d’inscription se trouvent sur le site internet !
L’équipe Café citoyen : Martine Dejardin, Thomas Louis et Nicolas Monclin