Tour d’aération du fort

Le fort de Malonne a été construit vers 1888, comme les huit autres constituant la Position Fortifiée de Namur. Lors de l’offensive allemande d’août 1914, on constata que ce modèle présentait diverses lacunes. Parmi celles-ci figurait le manque de ventilation. Ainsi, dans celui de Marchovelette, qui fut le premier et le plus rudement attaqué, dès que des obus ennemis tombèrent et explosèrent sur l’édifice, les soldats enfermés dans les galeries se mirent à suffoquer.

Dans les années 1930, avec l’arrivée du nazisme en Allemagne, le gouvernement belge décida de réarmer les ceintures des forts de Liège et de Namur. On entreprit de les améliorer, en tenant compte des leçons de 1914. Malonne fit partie de ce plan, tout comme Suarlée, Marchovelette, Maizeret, Andoy, Dave et Wépion-Saint-Héribert.

Parmi les modifications apportées à Malonne figure la construction de cette tour d’aération. Elle est située à 350 mètres au nord-est du fort, auquel elle est reliée par une galerie souterraine. Outre sa fonction de prise d’air, la tour permettait l’observation des alentours par des créneaux placés au sommet. À son pied se trouve une poterne permettant des sorties discrètes de la garnison. Dans cette longue galerie étaient greffés divers équipements : casemate de défense avec mitrailleuse, ventilateur, local pour officiers, local TSF, antenne radio.

Des prises d’air semblables sont encore visibles à Andoy et Marchovelette.

Texte : Jean-François Pacco